Nous nous trouvons maintenant à El Jem, dernier arrêt de notre escapade d'une semaine au sud. La ville est fondée sur l'ancienne cité romaine de Thysdrus. Le colisée d'El Jem est vraiment imposant. Il s'agit du 2e plus grand amphithéatre fondé à l'époque des romains, au tournant du 1er siècle.

 

 Ce colisée pouvait accueillir près de 30 000 personnes. Fort appréciable si on le compare au colisée de Rome qui représentait la puissance de l'empire à 45 000 spectateurs.
 


L'allée centrale au milieu de la scène centrale était souterraine. Ce caveau remplis de pièces munies de barreaux hébergeait temporairement toutes les pièces dans lesquelles les gladiateurs et les fauves attendaient leur mort ou dans une moindre mesure, leur libération.




L'architecture est mythique. Les images parlent par elles-mêmes.

 
 
L'état de la préservation du site est incroyable.
 
 
Pas besoin de dire que les enfants étaient émerveillées. Emma prenait des photos de tout !
 

 
Bienvenue dans l'univers des berbères. Refuge de ceux-ci pour les derniers siècles, ces formations géologiques se sont taillées une place de choix dans les circuits mythiques d'exploration du sud tunisien. Les habitants de Matmata se sont terrés dans ces cratères et tunnels pendant longtemps, jusqu'en 1967. Cette année-là, des inondations ont durée 22 jours. C'est à ce moment que le gouvernement régional est intervenu pour mettre fin à la construction de nouvelles habitations troglodytes. Depuis ce temps, Matmata s'est développé au dessus de la terre.
 


Inutile de vous dire que les enfants ont été sidérés de voir ces logis. Il étaient vraiment excités à l'idée de se promener sur le "toit" des maisons au grand dam d'Annik qui s'assurait nerveusement qu'ils ne glissent pas dans ces cavités surprenantes.



En fait, on y vit encore. Des fois, ces demeures troglodytes servent d'enclos à animaux, des fois de cours à scrap, d'autres fois de musée et celle qui a retenu notre attention est évidemment celle dans laquelle nous avons couché.



 
Nous avons choisi l'hotel Mahrala. Très bien tenu et propre, un réseau de tunnel nous conduit de notre chambre à la salle de bain jusqu'à la salle à manger en passant par l'accueil. Nous avons pu s'y délecter d'un excellent couscous et d'une bonne bière Celtia.

 
Presqu'intact encore, les chambres sont littéralement creusées dans les murs.
 
 
Les escaliers souterrains menant au bar.
 

L'espace commun de notre coin. Notre chambre était celle à gauche complètement. Elle pouvait coucher facilement 10 personnes. Apparemment, ces berbères auraient également conçu ces souterrains pour qu'ils deviennent ingénieusement et naturellement munis d'air climatisé.



Nous étions presque les seuls à part une petite famille d'allemand. Auparavant, cette destination était très populaire auprès des tours-opérateurs qui y amenaient les touristes en provenance de Djerba. Dorénavant, le touriste se fait rare. Mais nos hôtes étaient tous très très sympathiques.

 
 On a l'impression que les portes et les serrures sont d'origines, pas tout à fait adapté à la grandeur de Francois.
 
 

 
Voie d'accès pour une des chambres près du bar.

 
Matmata a également été un site fameux pour le tournage de Star Wars en 1976 pour la première épisode. C'est un incontournable. Ici, nous sommes dans l'Hotel de Sidi Driss. Lieu où la scène du bar se déroule. Les équipes de tournage y sont revenus en 2002 pour y filmer une scène de "La guerre des Clones"
 

Cette carte démontre bien l'ampleur des ramifications de corridors souterrains seulement pour l'hotel Sidi Driss.



Le guide du Lonely Planet nous parlait également d'un musée fort intéressant tenu par des femmes. Il aura fallu tourner en rond et accepter de s'y faire amener par un mec à scooter pour arriver en face de cette porte affichant sobrement les couleurs cette institution apparemment notable dans le circuit touristique de Matmata.

 
Finalement, c'est un vieil homme muni d'une clé qui y arrive quelques minutes plus tard pour nous y laisser rentrer
 



Nous ajouterons une visite des lieux par un clip vidéo sous peu.
 
En quittant Matmata, les montagnes et collines nous laissent un horizon qui ne laisse pas croire les familles qu'elles ont hébergés au fil du temps.
 
Une belle découverte coup de cœur.