Déjà deux semaines. À mon arrivée à l'aéroport, je remarque le calme et la propreté. Personne ne se rue sur mes bagages pour m'aider ou plutôt pour collecter du tips. Aucun chauffeur de taxi ne se bouscule pour me solliciter.
À l'extérieur, de beaux palmiers bordent des boulevards sur un bitume en meilleur état qu'à Montréal (ok, pas dur à battre). Les véhicules sont pour la plupart assez récents (10 ans et -) incluant les taxis. Les BMW et Mercedes de l'année défilent en quantité surprenante. Apparement, l'arrivée de quelques 600 000 Libyens riches et aisés depuis 2-3 ans se fait sentir. Plusieurs grues s'affairent sur des chantiers le long de la route vers mon hôtel. Coudonc, je suis en Afrique ?
Ben oui, j'arrive a mon hôtel, la grande tour bleue sur la photo ci-haut. L'Hotel Africa est situé sur l'avenue Habib Bourguiba. Artère qui est à Tunis ce que l'avenue des Champs Élisée est à Paris, les gelaterias en prime. C'est sur cet axe que des dizaines de milliers de tunisiens ont défilé avec de nombreux chefs d'état une semaine après les attentants de Bardo afin de démontrer au monde entier que ce n'est pas la Tunisie qu'ils veulent. Les tunisiens sont très fâchés face à ces événements. Ils sont conscients de l'impact négatif sur le tourisme. On remarque quand même une présence policière accrue un peu partout. Par contre, le climat est très calme, serein.
De ma chambre, la vue est à couper le souffle. J'ai la chance d'avoir une chambre au dernier étage (22ème) en attendant de trouver notre nouveau nid familial.
Le boulot est assez exigeant et excitant à la fois. Bâtir et démarrer une institution financière de 0, c'est quelque chose. On devrait faire nos premiers prêts d'ici quelques semaines. J'ai aussi pu faire le tour de la ville pour aller voir les petits entrepreneurs des quartiers moins nantis que nous aiderons. Il y en a en des quantités phénoménales. Et des besoins, il y en a. Le timing est bon.
On ne s'ennuiera pas !
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